Comment ne pas penser à cette journée sans laisser les larmes couler sur mes joues? Je me souviendrai toujours de ces quelques minutes. Juste avant, le rire, les jeux de mots vaseux du prof de philo, l'exubérance d'Axelle* et là,... on frappe à la porte tout s'arrête!- Je me souviens avoir dit "Merde Monsieur, c'est le proviseur!" Et c'est là que tout bascule, la nouvelle lâchée, comme une bombe, ton suicide, notre Hiroshima. C'est là que viennent en vrac, les cris, les pleurs, l'incompréhension, la colère, la douleur, les mots qui se perdent, qui n'ont plus de sens " Nous comprenons votre douleur".
A travers les larmes, ce n'est plus une classe que je vois, c'est un champ de bataille, dévasté de douleur et de chagrin. Parmis ces visages défaits, je cherche encore vainement le tien France Eloïse, élève brillante de T°L, grande poettesse, déssinatrice, tu avais tant de talent. C'est tout un lycée qui pleure ta disparition. Ce sont les amis, c'est ta classe, ce sont tous ceux qui t'ont connu et aimé, qui se joignent à moi pour te dire un dernier au revoir....
Ton sourire aurait pu éclairer notre morne monde, il s'est aujourd'hui éteint. Tu es une nouvelle étoile dans le ciel, veille sur nous de là-haut.
Lou
Axelle: c'est une fille de sa classe, en T°L. Elle vient de la Réunion.